De 1971 à nos jours…

A ses débuts, la 35ème B.W. (aujourd’hui R.P. pour Roman Païs)  ne comptait qu’une dizaine de Scouts 12-17 ans et 5 animateurs, mais très vite les effectifs doublèrent puis triplèrent pour atteindre 55 membres en 1979. Belle et  magnifique réussite pour un village qui, à cette époque, ne comptait que 3800 âmes et était encore épargné par l’explosion urbanistique et démographique qu’il connaît aujourd’hui.

C’est à  cette période que des «divergences de points de vues» firent éclater le mouvement en deux sections; l’une fidèle aux traditions restait attachée à la Fédération des Scouts: la 35ème B.W., l’autre totalement indépendante: Les Compagnons d’Icy. Deux mouvements de jeunesse sur une si petite entité fut  une situation qui, bien que paradoxale, s’est maintenue pendant 4 ans avant de voir, raison oblige, ces deux groupes fusionner.

Suite à ces retrouvailles et au passage à la mixité (en 1982) l’augmentation du nombre des inscrits, tant animés qu’animateurs a été le point de départ d’un essor lent mais régulier. De nouvelles sections furent crées pour répondre à la demande des parents et aux réalités du terrain: les Eclaireurs (12-15 ans) en 1986, les Pionniers (15-18 ans) en 1992 et enfin les Baladins (6-8 ans) en 1999.

Les J.E.R (Jeunes En Route) pour les plus de 18 ans furent mis en place en 1993 mais très vite abandonnés faute candidats.

Mais un autre événement allait marquer l’histoire de la 35ème. Evénement qui, selon moi, est en partie à l’origine des liens qui unissent certains d’entre-nous…

Nous partions par une journée glaciale de février à la recherche d’un bâtiment pour le grand camp de la meute.

Direction: province du Luxembourg. Destination: Chassepierre.

Le lieu était superbe: feu ouvert, dortoir, mezzanine, cuisine super équipée, sanitaires dignes d’un hôtel trois étoiles, plaine de jeux, rivière, bois, … le rêve et en plus pour seulement 15 000 francs (environ 450 euros) ce qui pour l’époque n’était pas bon marché mais encore abordable.

Hélas, début juin, deux mois avant le début du camp, la propriétaire des lieux, pourtant réservés et payés, nous fait savoir que ceux-ci seront totalement indisponibles pour la période que nous souhaitions. Il nous fallait donc partir à la recherche d’un autre gîte…

Comme un malheur n’arrive jamais seul, c’est à cette même période que, les intendants, pris par leurs examens et leurs dates de vacances, se désistèrent tous.

Il fallait réagir vite, …et bien!

Le problème de l’intendance fut réglé de manière magistrale par Dany (Bongo) Straetmans et son épouse qui nous proposèrent leurs services et leurs voitures…

L’expérience fut tellement concluante qu’il restèrent avec nous pendant de nombreuses années et que Dany se vit propulser à l’unanimité aux grades d’Animateur d’Unité, de trésorier, et de secrétaire pendant 6 ans.

Qu’il me soit donné ici l’occasion de les remercier pour leurs disponibilités et les multiples services qu’ils nous rendirent.

Quant à l’endroit de camp?

Le 15 juin, trouver un bâtiment correct à un prix correct, dans un environnement correct et aux dates correctes, cela relève du miracle… et de miracle il n’y eut. C’est la raison pour laquelle, en désespoir de cause, nous avons découvert la prairie de Belvaux (Han-Sur-lesse). C’était la décision du premier camp sous tente pour les louveteaux, la légende était née…

Deux tentes canadiennes de 8 personnes, deux gros becs de gaz, quatre malles de matériel divers, dix bassines en plastique, une planche de W.C. et trois tentes prêtées par la S.N.J. tel était notre équipement pour cette grande première… Il fallait oser… Nous avons osé! L’expérience fut tellement agréable, l’ambiance tellement unique qu’il ne fallait pas en rester là. Décision fut prise de remettre le couvert les années suivantes.

Depuis les choses ont bien changé, la tradition du camp sous tentes pour les louveteaux  est aujourd’hui devenue incontournable, le matériel s’est étoffé, amélioré, perfectionné grâce aux efforts de tous. Merci aux parents, animateurs, intendants qui, par leur temps, leur aide, leur passion, leur confiance, leurs sourires ont rendu tout cela possible.

Aujourd’hui l’Unité Sainte Renelde compte une centaine de jeunes qui,  chaque samedi après-midi, se réunissent dans la meilleure des ambiances au travers des diverses activités proposées.

Leurs motivations? Vivre en groupe dans le respect de l’autre et de ses différences, découvrir la nature et ses richesses et avec les moyens qui sont les leurs  tenter de la préserver.